"La Côte-du-Sud est renommée pour deux phénomènes naturels : ses flamboyants couchers de soleil et son redoutable vent du nordet. Cela tient à son orientation particulière par rapport au fleuve Saint-Laurent et à la chaîne de montagnes des Laurentides. En effet, la Côte-du-Sud est livrée périodiquement aux vents glaciaux de l’Arctique, qui s’engouffrent dans le corridor du Saint-Laurent. En contrepartie, la largeur de l’estuaire offre aux riverains, particulièrement en été, un spectacle grandiose à la tombée du jour, alors que l’astre solaire se glisse doucement derrière les montagnes en laissant derrière lui une traînée de lumière sur les eaux alors calmes du fleuve. "
Jacques Saint-Pierre, historien. 2002. Encyclobec
Ainsi le jardin de fines herbes commence à resplendir de contrastes, par l'oseille, la ciboulette et le cerfeuil musqué qui émergent, tandis que les branches du thym et de l'hysope se parent de feuilles déjà parfumées.
Même si plusieurs poussent bien en pot à l'intérieur l'hiver, les fines herbes fraîches estivales sont tellement plus savoureuses.
Les vivaces entrant dans la fabrication artisanale de tisanes se pointent aussi en avril, comme l'achillée millefeuille et la matricaire au fameux goût d'ananas.
Cette année, nous implanterons la stevia, cet édulcorant naturel originaire du Paraguay dont le pouvoir sucrant des feuilles est très supérieur à la saccharose... mais sans les calories ! À suivre.
Et pour inspirer une cuisine exubérante et spontanée, les plantes à fleurs comestibles deviennent des incontournables au jardin d'arômes. Fleurs farcies, boutons floraux confits, beurres et vinaigres aromatisés, salades colorées, viande à la monarde, etc.
Attention : il faut savoir toutefois que de nombreuses fleurs sont toxiques (iris, primevère...), et ce n'est pas parce qu'une partie d'une plante est comestible que toutes ses parties le sont. Plusieurs fleurs comestibles sont tout de même insipides et n'ont qu'un intérêt décoratif...
De rigoureuses recherches s'imposent pour découvrir les variétés de fleurs comestibles savoureuses du patrimoine gastronomique, comme l'agastache, le calendula et la centaurée. À découvrir : le livre d'Anne Gardon, Le gourmet au jardin, Éd. Guy St-Jean.
Vent du nordet, souffle, souffle et souffle encore jusqu'au bout de ta froidure, et lorsque les vents du sud-ouest domineront en juillet, le jardin d'arômes aura triomphé.